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La visite d’un musée s’apparente étroitement à celle d’un site Internet. On arrive dans un grand espace avec plusieurs chemins et trajectoires possibles mais une unique entrée. Les visiteurs / utilisateurs se dirigent en fonction de leurs recherches, leurs envies ou même simplement de leurs instincts. Malgré les parcours pré-définis de certains musées, vous ne verrez jamais un musée avec un mouvement de foule allant tous dans la même direction.

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La navigation sur un site, comme celle dans un musée, est très disparate et propre à ceux qui y circulent. Comme sur une interface web, le musée dispose d’un contenu conséquent présent sous différentes formes (tableaux, sculptures, textes, objets, etc.), il faut donc le hiérarchiser et le disposer sous son meilleur angle.

De plus, il faut considérer les différents types de visiteurs : les récurrents, les spontanés, les étrangers, les groupes, les handicapés, etc. Tout un ensemble de critères qu’il faut prendre en compte afin d’apporter la meilleure expérience à tous les visiteurs. Bien que ni le contexte ni le contenu ne soient les mêmes que sur un site Internet, la problématique et le principe eux restent similaires.

Trouver un tableau facilement

Le problème récurrent dans les grands musées c’est évidemment de se repérer à l’intérieur. Particulièrement dans les collections permanentes qui sont souvent très grandes donc réparties en plusieurs salles en fonction des artistes, des années, des courants artistiques …

Pour répondre à ça, il existe évidemment le plan version papier qui va vous expliquer les entrées, les sorties du bâtiment et les différents thèmes des pièces grâce à des codes couleurs. La limite de ce support papier c’est la précision, si le visiteur souhaite rechercher une oeuvre d’un auteur en particulier, le plan va au mieux lui indiquer les pièces où il a une chance de le trouver, s’il connaît la thématique principale dans laquelle son auteur appartient. Egalement si l’on se laisse emporter par le courant des oeuvres qui s’enchaînent puis si l’on décide de se repérer à nouveau, ici la carte va encore une fois poser problème, car ne sachant pas notre position, il nous sera difficile de trouver notre direction.

Un système géolocalisé et qui permettrait une recherche personnalisée des différentes oeuvres du musée, voilà une invention qui faciliterait la visite d’un musée.

Regarder de trop près les œuvres

L’art est un domaine qui s’admire avec attention et précision, ainsi il faut avoir le bon oeil et la bonne posture pour contempler une oeuvre. Pour ça il faut s’avoir se tenir à la bonne distance et avoir le bon angle pour pouvoir l’apprécier dans son ensemble. Les tableaux immenses nécessitent beaucoup de recul pour capter le gigantisme de l’oeuvre, quant aux plus petites sculptures, il faut se rapprocher le plus possible pour admirer le travail de précision.

Pourtant il n’y a aucune indication au sol pour connaître la bonne distance, si ce n’est la barrière physique qui empêche de se rapprocher de trop près pour éviter la détérioration. Il serait intéressant de trouver un moyen, comme une indication au sol par des lumières ou plus modestement des stickers, pour faire connaître la distance à avoir pour apprécier l’oeuvre.

Cela donnerait de l’ordre lorsque plusieurs personnes s’agglutinent devant un tableau alors qu’un cercle naturellement formé par d’autres personnes au second fond sont gênés par ces électrons perturbateurs. Il faut savoir qu’un grand nombre de visiteurs sont peu accommodés à l’art et au musée, ils n’ont donc aucune connaissance des « codes » de visite d’un musée. Le désordre devant une oeuvre est perturbant pour tout le monde et fait défaut à l’appréciation qu’on s’en fait, c’est pourquoi il serait utile de guider les visiteurs dans la manière d’admirer une oeuvre.

Par exemple indiquer la distance à avoir des grands tableaux, l’angle à avoir pour les sculptures marginales, spécifier qu’il faut regarder de très près pour certaines oeuvres et objets symboliques qui sont pas plus grands qu’une main. Cela améliorerait la vision des plus novices et ravirait les plus habitués dans leur routine culturelle qui ne seraient pas gênés par d’autres se postant dans leurs champs de vision.

Problème de luminosité sur les œuvres

Si on se place de trop près et en diagonale de l’oeuvre on risque d’autant plus de voir un reflet de lumière venant couvrir une partie de l’oeuvre, car oui il faut bien éclairer les tableaux si l’on souhaite les admirer.

Bien que les musées soient normalement accoutumés à ce problème et oeuvrent pour mettre en valeur leurs oeuvres. On retrouve parfois des défauts, comme de la luminosité omniprésente dans une pièce où l’ambiance ne s’y prête pas, ou encore des énormes reflets de projecteur sur le coin d’un tableau qui alors devient contrasté et fade.

Si les ampoules étaient connectées, la luminosité de chaque oeuvre pourrait être personnalisée et aussi de manière plus générale cela permettrait de compenser le manque de lumière naturelle les jours de pluie ou inversement. Aussi, le contexte historique de l’oeuvre pourrait s’y retranscrire davantage si l’ambiance des éclairages s’y apprêtait, avec une luminosité rougeâtre donc chaude, les visiteurs ressentiraient des émotions différentes que si l’éclairage est blanc donc froid.

S’assoir de temps en temps

Le musée c’est super, mais Dieu sait que c’est long ! On peut rarement tout faire en restant suffisamment de temps devant chaque oeuvre, malgré ça une après-midi au musée c’est 3-4 heures debout à marcher à petit pas, sans compter la file d’attente pour rentrer.

Nos jambes fatiguent, nos lombaires tirent et nos hanches s’enflamment, on a besoin de s’assoir si on veut continuer le musée au même rythme que celui avec lequel on a commencé. Oui car généralement au début on passe 3-4 minutes sur une oeuvre alors qu’à la fin on n’a seulement besoin d’une dizaine de seconde pour l’admirer, étrange …
Evidemment il y a quelques bancs dispersés dans le parcours du musée, mais généralement dans une pièce énorme, on se retrouve ainsi au beau milieu de nul part à attendre que nos jambes récupèrent sans avoir la possibilité de vraiment regarder les oeuvres.

Si des sièges à la bonne hauteur et distance des tableaux étaient disposés dans le musée de manière répétitive, on pourrait faire une pause tout en regardant profondément une oeuvre puis on laisserait la place à son prochain pour répéter l’action quelques pas plus tard. Les moins téméraires seraient alors moins fatigués et resteraient certainement plus longtemps à se nourrir d’art et de culture.

L’encombrant audio-guide

Une chose importante dans les musées c’est évidemment ce petit kit que certains prennent pour avoir une visite guidée accompagnée d’explications sonores.

Généralement on retrouve le numéro qui correspond à l’oeuvre en particulier à coté du cartel. Il faut donc taper ce numéro sur le boîtier relié aux écouteurs pour déclencher la voix qui racontera tout ce que vous devez savoir sur cette oeuvre.

Dans la plus part du temps les boîtiers ne sont jamais les mêmes entre les différents musées, donc même pour les habitués c’est un enfer pour s’accoutumer aux nouvelles interfaces à chaque fois. De plus aujourd’hui encore dans un musée aussi populaire que le musée d’Orsay, ce dispositif est parfois proposé sans écouteur, le visiteur se retrouve contraint à devoir coller le boîtier à son oreille pour pouvoir entendre. Donc on imagine vite un visiteur lambda avec une carte, un appareil photo, un audio-guide, plus ses effets personnels, c’est autant de choses qui viennent perturber son expérience.

Sans parler de l’ergonomie générale de l’audio-guide et de son interface mais l’idée est de trouver une alternative sans interface qui pourrait par exemple être un bracelet connecté à des écouteurs sans fil. Le bracelet peut aussi servir de guide et reconnaître l’emplacement de chaque oeuvre ce qui permettrait au visiteur de lancer la bonne explication sonore à l’aide d’un simple mouvement du poignet.

Ainsi rien dans la main ni autour du cou, simplement une interface minimale sur le bracelet et des écouteurs légers et discrets. Le visiteur ne se retrouverait alors plus obligé de suivre la succession chronologique des numéros qui correspondent aux oeuvres, mais il bénéficierait d’une liberté dans son parcours de visite.

Ceci sont différents axes d’amélioration issus d’une simple observation, ils ne sont évidemment pas tous facilement applicables, cependant l’expérience d’un « utilisateur » de musée reste à améliorer si on souhaite préserver un intérêt général pour cette richesse culturelle.

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